Soutenance de thèse : Nature et artifices : la pastorale en peinture en France au xviiiesiècle (Claire Sourdin, 14/12/2024, Paris)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Claire Sourdin, préparée sous la direction du Professeur Étienne Jollet.

Nature et artifices : la pastorale en peinture en France au xviii^e siècle

Le samedi 14 décembre 2024 à 9h

à la Galerie Colbert – 2, rue Vivienne – Paris 2^e – salle Vasari (1^er étage) 

Jury

Mme Christine Gouzi – Sorbonne Université

Mark Ledbury – University of Sydney

Mme Laurence Giavarini – Université de Bourgogne

Mme Valérie Kobi – Université de Neuchâtel

Étienne Jollet – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de thèse

Résumé 

Cette thèse se propose d’étudier la manière dont se déploie le genre de la pastorale en peinture selon des modalités expressives qui empruntent à la fois aux critères fixés par la tradition poétique, mais aussi aux considérations esthétiques propres au xviii^e siècle. Sous l’impulsion des fêtes galantes au début du siècle, une certaine forme de la peinture pastorale devient topique à partir de François Boucher, tout en présentant une grande hétérogénéité tout au long du siècle.

L’expansion du substantif féminin « pastorale » – jusqu’alors réservé à la poésie et à l’ecclésiologie – dans le domaine des beaux-arts, coïncide avec des transformations manifestes au sein du genre. Les variations parfois antagonistes autour d’un schème pastoral commun mettent en lumière les enjeux autour de la question du goût et révèlent les considérations commerciales qui sous-tendent une partie de la production artistique à cette période. En plus de poser la question de l’interprétation d’un genre poétique en peinture, la peinture pastorale évoque un locus amoenus que le paradigme de la nature, qui domine cette période, ne fait qu’amplifier. La dimension nécessairement artificielle de la peinture implique une tension entre la poétique fondamentale et la vérité, faisant émerger des réflexions autour de la vraisemblance, renouvelant ainsi d’importantes notions notamment phylogénétiques, mais aussi l’aspect ontogénétique par l’association des figures et d’un cadre prétendument naturel.