Journée d’études : Transferts culturels et tensions autour du modèle exogène. Architecture et aménagement du territoire : le royaume de France et ses provinces dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles

« Croisée puisée d’après les édifices de Rome. » / « Croisée toscane au rez de chaussée du Luxembourg », gravures publiées dans Jacques-François Blondel, Cours d’architecture…, Paris, chez Desaint, 1771-1777, t. III, pl. XXXI-XXXII. Crédit photographique : ETH Zürich / E-Rara

Journée d’étude organisée par le laboratoire du Criham, sous la coordination de Marie-Luce Pujalte-Fraysse (maîtresse de conférences HDR en histoire de l’art moderne, Université de Poitiers), Magaly Piquart-Vesperini (doctorante en histoire de l’architecture moderne, Paris I Panthéon Sorbonne / ATER Université de Poitiers) et Jean Potel (doctorant en histoire de l’architecture moderne, Sorbonne Université).

Jeudi 28 mars 2024, 9h30-17h.
Poitiers, Université de Poitiers, faculté des Sciences humaines et arts.
Hôtel Fumé (8 rue René Descartes), bâtiment 17, salle 214.
En présentiel et en visioconférence.

Durant l’Ancien Régime, un réseau de relations intense a alimenté les échanges entre les foyers artistiques principaux mais également à travers des centres de production dits secondaires voire subalternes. L’étude des mobilités des hommes, des objets et des idées montre une variété des pratiques et des circulations qui oblige aujourd’hui à opérer des décentrements vers des modèles de compréhension des territoires et des phénomènes d’appropriation, hors du schéma, initié dès les années 1980 par Enrico Castelnuovo et Carlo Ginzburg sur le rapport entre centre et périphéries (« Domination symbolique et géographie artistique dans l’histoire de l’art italien », Actes de la recherche en sciences sociales Sociologie de l’œil, vol. 40, novembre 1981, p. 51-72). Dans un renouvellement des perspectives d’étude, ce cadre analytique fondateur mais désormais trop restrictif doit être reformulé pour mettre en place une réflexion autour de dynamiques spatiales qui s’intéressent aux capitales provinciales, aux villes frontières, aux territoires ruraux et aux arcs de circulation qui traversent l’Europe en marge des axes principaux.

Pour cette première journée d’études, l’approche privilégiée vise à mesurer si le concept de centralisation des standards culturels reste pertinent face à des territoires larges, rarement connectés par les études contemporaines.

PROGRAMME

9h30 – Accueil des participants.

10h – Introduction.
Marie-Luce Pujalte-Fraysse (maîtresse de conférences HDR en histoire de l’art moderne, Université de Poitiers)

SESSION DE MATINÉE – Modération : Béatrice Gaillard

10h15 – Entre Londres et La Haye : l’architecture française du milieu du XVII^e siècle, protagoniste oublié du palladianisme européen ?
Jean Potel (doctorant en histoire de l’architecture moderne, Sorbonne Université)

10h40 – La Pologne, périphérie architecturale de France ? Le contexte de la migration des architectes français au XVIII^e siècle.
Emma Kolodziejek-Zuchowska (doctorante en histoire de l’art moderne, Université de Varsovie)

11h20 – Le wauxhall parisien (1766-1799) : du transfert culturel à la mise au point d’une nouvelle typologie architecturale.
Magaly Piquart-Vesperini (doctorante en histoire de l’architecture moderne, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

12h – Discussions.

12h30 – Pause déjeuner.

14h – Les réseaux professionnels des Franque.
Béatrice Gaillard (docteure en histoire de l’art moderne, chargée d’études documentaires DRAC, Ministère de la Culture, Poitiers, Nouvelle Aquitaine)

14h40 – Les acteurs de l’aménagement du territoire, du règne de Louis XIV à la Révolution.
Dominique Massounie (maîtresse de conférence en histoire de l’art moderne, Université Paris Ouest-Nanterre La Défense)

15h20 [en visioconférence] – « Coup de foudre » en Marquenterre. Tensions vernaculaires autour d’un établissement agricole gagné sur la mer à la fin de l’Ancien Régime.
Yvon Plouzennec (maître de conférence en histoire et cultures architecturales, ENSA Paris- Belleville)

16h15 – Discussions.

16h45 – Conclusion.

(Centre de recherches interdisciplinaires en histoire, histoire de l’art et musicologie).