Journée d’études doctorales : Les impacts environnementaux des missions catholiques dans l’espace atlantique à la période moderne (1ère partie)

Type : Journée d’études
Date et horaire : 9 mars 2024 (12h-18h)
Lieu : Galerie Colbert, salle Jullian (1er étage). Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne 75002

Organisation :
Isabel Harvey (Université du Québec à Montréal), Alysée Le Druillenec (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Wenjie Su (Princeton University), doctorantes

Lien Zoom : https://pantheonsorbonne.zoom.us/j/99216218765?pwd=NGx0bXZnY2orOWxBdEppY2VUQlpldz09

Programme

Environmental Impacts – Program

13:30 – Introduction
Silvia Mostaccio
(Université Catholique de Louvain)

13:45
Yasmina Rocio Ben Yessef Garfia
(Università di Napoli Federico II)
La natura contro gli indigeni: religiosi e racconti della
catastrofe nel viceregno del Perù (s. XVII-XVIII)

14:30
Nils Renard
(Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
The Catholic Church and the liberty Trees during the French
Revolution: an environmental syncretism between France
and the New World

15:15 – Pause

15:45
Thomas Brignon
(Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)
A Predatory Arcadia: Revisiting Animal Husbandry,
Hunting, Fishing and Gathering in the Jesuit-Guaraní
Missions (Paraguay, 17-18th Centuries)

16:30 – 17:15
Andréanne Martel
(Université du Québec à Montréal, Université de Genève)
Nommer la faune, la flore et le territoire « en Canada » :
écriture, oralité et savoirs autochtones dans les cartes du
missionnaire jésuite Pierre-Michel Laure (1688-1738)

17:15 – Break

17:30 – Conclusion
Isabel Harvey
(Université du Québec à Montréal, UCLouvain)
L’environnement comme protagoniste historique
18:00 – Final discussion and cocktail

Ces journées d’études ayant lieu à Paris, Montréal, Chicago, Princeton, Louvain-la-Neuve et Boston visent à explorer le rôle de l’Église catholique, à travers ses entreprises missionnaires, dans les découvertes et les bouleversements environnementaux mondiaux du début de la période moderne. S’aventurant largement au-delà de la sphère européenne familière, les missionnaires du début de l’époque moderne ont souvent utilisé la rhétorique du Theatrum Mundi pour réfléchir à leurs rencontres avec des cultures jusqu’alors inconnues. Ce qui a échappé à l’attention des chercheurs, c’est la façon dont ces drames de l’évangélisation, qui évoluaient rapidement, ont à leur tour façonné les coulisses apparemment intemporelles de la nature. Au fur et à mesure que les missionnaires s’éloignaient et établissaient de nouvelles communautés religieuses, ils étaient non seulement confrontés aux défis sociaux et culturels posés par des traditions linguistiques, politiques et philosophiques très différentes, mais ils devaient également s’adapter à des conditions géographiques, climatiques et matérielles inconnues lorsqu’ils cherchaient à construire des églises ou à réaliser des rituels liturgiques, sans parler des nombreuses activités agricoles et médicales qu’ils devaient entreprendre pour leur survie personnelle dans des conditions naturelles souvent très difficiles.

Au cours des trois premières journées d’études qui ont lieu le 9, le 18 et les 21-23 mars 2024, le projet se concentrera sur la sphère l’Atlantique – mer et terres – comme un espace où, à travers les missions et la circulation des missionnaires, des religieux mais aussi des femmes, le catholicisme des débuts de l’ère moderne s’est pluralisé, comme l’a théorisé Simon Ditchfield. Ici, l’environnement naturel a joué un rôle important dans la création des nouveaux catholicismes émergeant dans les périphéries de la chrétienté.

Parmi les questions qui sont posées : comment les missionnaires se sont-ils adaptés aux conditions locales de climat, d’ensoleillement et de techniques de construction lors de la construction des églises ? Comment les missionnaires ont-ils adapté les rituels et leurs implications théologiques (comme la présence du vin et du pain dans la messe) en réaction aux ressources naturelles locales ? Comment les premiers missionnaires modernes ont-ils développé des précautions de survie au fil du temps pour s’adapter aux dangers de ces nouveaux environnements naturels ? Dans quelle mesure les activités missionnaires mondiales du début de l’ère moderne ont-elles été influencées par les crises environnementales majeures de cette période, telles que les épidémies ou le petit âge glaciaire ? Comment les rencontres des missionnaires avec de nouveaux espaces et conditions géographiques ont-elles stimulé la création et la circulation des connaissances, notamment dans les domaines de la cartographie, de la botanique, de la zoologie et de la médecine ?