Exposition en ligne du King’s College : The Visual Commentary on Scripture: “To Love, Honour, and Obey: A Commentary on Sirach 3”

Écrit par Ben Sira, l’Ecclésiastique ou Siracide est l’un des cinq livres de sagesse. Dans le christianisme catholique romain et orthodoxe, suivant la Septante (LXX), il figure après Job, les Proverbes, l’Ecclésiaste et la Sagesse de Salomon, tandis que dans les traditions juive et protestante, il est apocryphe mais reste considéré comme contenant un sage enseignement. Ce livre est le fruit d’une longue et profonde méditation sur la Sagesse (51,13-30), que Ben Sira partage avec le lecteur (37,27-28 ; 41,14).

Le Siracide 3 aborde les devoirs envers les parents comme une pratique de la Sagesse et constitue un commentaire direct du quatrième commandement (Exode 20,12). Ce commandement est unique, car il offre la bénédiction de Dieu en échange de son respect : “Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre que le Seigneur, votre Dieu, vous donnera”. L’accent mis par Siracide 3 sur l’interchangeabilité entre les figures parentales terrestres et Dieu le Père (v. 2-6, 12-14) reflète la structure unique du commandement. Le chapitre montre que le fait d’honorer ses parents entraîne des bénédictions : la grâce d’un grand épanouissement de la relation avec Dieu (v. 12-13) à mesure que l’on grandit en humilité et en sagesse (v. 7, 17-29).

Les œuvres d’art sélectionnées (Le Guerchin, Apparition du Christ à Thérèse d’Avila, c. 1634 ; Murillo, Le Christ Enfant endormi sur la Croix, c. 1670 ; Claude Mellan, Portrait de saint Joseph, XVIIe siècle) pour cette exposition sont à la fois performatives et instructives par rapport au Siracide 3. Elles sont performatives parce qu’elles montrent aux dévots ce qu’ils doivent viser. Elles sont injonctives car, en tant qu’images dévotionnelles, elles guident les spectateurs dans la méditation avec une représentation qui peut soutenir leurs prières. Par conséquent, en portant ces images dans leur esprit et leur cœur lorsqu’ils prient, les dévots portent déjà le Christ et, par conséquent, honorent le Père.